Le député du Tyrol du Sud Alessandro Urzì, chef du groupe de « Fratelli d’Italia » à la Commission des Affaires constitutionnelles de la Chambre des Députés et membre de la Commission bicamérale des Affaires régionales, affirme dans une note datée d’hier, mercredi 8 novembre, la nécessité, même pour la Vallée d’Aoste, d’emprunter « la voie d’une réforme électorale capable de garantir aux citoyens le droit de choisir leur Président de Région et la coalition qui doit la gouverner ». Selon Urzì, ce changement de système électoral, fortement soutenu par le FdI, rassurerait la gouvernabilité et donnerait de l’Italie « l’idée d’un pays moderne ».
Or, avec tout le respect que nous avons pour les opinions du député Urzì, nous tenons à souligner que, en ce qui concerne la gouvernabilité, nous pensons que les forces autonomistes valdôtaines n’ont de leçons à recevoir de personne, et encore moins de Rome.
En ce qui concerne l’élection directe de notre Président, l’Union Valdôtaine a déjà amplement exprimé les criticités qu’un tel système électoral pourrait représenter pour notre petite réalité. Nous avons d’ailleurs déjà rédigé notre ébauche de loi. Ce qu’a d’ailleurs fait la droite valdôtaine qui, elle aussi, avec l’approbation de la section locale du FdI, a présenté sa propre proposition de loi électorale qui ne prévoit PAS l’élection directe du Président de la Région. Par conséquent, la sortie du député Urzì nous laisse encore plus perplexes.
Du reste, nous vivons ici et nous pensons être les mieux placés pour suggérer la loi électorale la plus appropriée à nos particularités… quant à la modernité, et bien, il n’y a rien de plus moderne qu’un peuple qui décide pour lui-même et qui se bat pour avoir ses propres lois… ».