Le débat

L’école de la montagne

Je ne connais pas personnellement Hervé Barmasse, mais il m’est arrivé de le croiser deux fois. La première, en effigie, dans le pavillon de l’Expo internationale de Milan de 2015, où les vingt Régions étaient symbolisées par des statuettes figurant des personnages contemporains représentatifs des différentes réalités locales. La deuxième en chair et os, dans le cloître de Saint-Ours (mon « lieu du cœur » préféré), où nous nous sommes rencontrés par hasard en participant à l’enregistrement de deux émissions télévisées différentes. J’ai eu l’occasion de lire quelques pages qu’il a écrites et des articles qui le concernaient, et de le voir parfois à la télé : je trouve qu’il offre au public une image positive de l’habitant de la montagne, solide et équilibrée, éloignée des deux clichés à la mode actuellement dans les media : le « montanaro ruspante » type Mauro Corona, et le « citadin converti » type Paolo Cognetti. J’ai eu le plaisir de voir confirmer cette impression par la lecture d’une interview qu’il a donnée au « Corriere della Sera », où on lui a posé des questions sur sa vision de la Vallée d’Aoste. Parmi les questions qu’on lui a posées et les réponses qu’il a données, je propose à l’attention des lecteurs du « Peuple Valdôtain » les suivantes :

  • Il luogo comune da buttare ? – “La chiusura mentale. Ieri con i passi, oggi con i trafori, la Valle è da sempre luogo di transito.  Qui passava la Francigena, battuta da mercanti e pellegrini”.
  • Cosa cambierebbe? – “L’autoreferenzialità”.
  • Cosa non cambierebbe mai? – “Gli ideali autonomisti”.
  • Chi ne incarna meglio il genius loci? – “Albert Deffeyes, grande padre del movimento autonomista”.

Dans son article « À l’école de la montagne », publié en 1951, Deffeyes écrivait ceci : « La montagne est une école de sacrifices, d’endurance, de dévouement, d’altruisme. Elle fortifie l’esprit d’équipe, fait naître dans le cœur de l’homme le sentiment de la beauté, enseigne la prudence et l’audace, le calme et le courage, la décision poussée jusqu’au bout, les résolutions nettes, le calcul froid du danger. (…) La montagne reste toujours un grande école. Elle donne l’occasion à celui qui la pratique de connaître toute notre Vallée (…). Notre meilleure jeunesse trouvera dans cette montagne des motifs nouveaux, l’interprétation même des notions apprises sur les livres. (…) Arrivé à sa pleine maturité, l’homme qui a étudié et qui a médité (…) ne sentira pas l’appel des sophistes et des vaines doctrines, il ne sentira que la voix de la terre et de ceux qui la travaillent, cette terre et ces paysans que l’école officielle lui faisait oublier et que l’école de la montagne lui aura fait retrouver ».

Les mots de M. Barmasse laissent croire que l’école de la montagne est encore à même de produire de bons élèves.

Djeyar

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