La Présidente de la Section UV de Champdepraz est la dynamique Roberta Cout, qui a remporté une sélection il y a deux ans dans l’ancienne province de Gênes et par conséquent ne vit plus de manière permanente en Vallée d’Aoste. Elle a accepté la présidence de la Section – même si, tôt ou tard, elle devra changer de résidence – car les autres membres ont beaucoup insisté. «Actuellement je suis de manière stable à Gênes où je m’occupe de contrats de seuil minimal communautaire et de la réalisation d’appels d’offres pour des biens et services» et elle ne pense pas de faire retour en Vallée d’Aoste car l’opportunité professionnelle qu’elle a, là bas, est trop importante : «Mon supérieur, le Maire de Gênes, administre une ville de 580 mille habitants avec un territoire de montagnes, de mer, de côte, et on a même dû faire face à la tragédie du pont Morandi». Certes, après tout cela la gestion d’une petite région comme la Vallée d’Aoste peut lui paraître comme quelque chose de pas très compliqué. «Selon moi, dans cette période de pandémie où le seul point positif est que l’Europe, et par conséquent l’État, ont agrandi les mailles des aides financiers, on devrait essayer d’en profiter. J’espère vivement qu’on puisse en Vallée d’Aoste aussi, se focaliser davantage sur cela et qu’on puisse éloigner au plus tôt le risque de crise gouvernementale. Sûrement les changements de veste politique n’aident pas en ce sens». Roberta Cout, vivant dans un contexte plus vaste, est devenue exigeante aussi vers la qualité des Conseillers Régionaux qui, selon elle, devraient tous avoir plus de formation en administration publique et elle espère qu’on puisse arriver, dans l’activité du Conseil, à des décisions définitives plus rapidement. «c’est vrai qu’on ne peut pas toujours être d’accord avec les choix du parti, mais nous sommes dans une démocratie et si la majorité a décidé d’une façon, c’est comme ça, il faut s’adapter… »
Roberta se tient au courant de tout ce qui se passe en Vallée d’Aoste en lisant beaucoup «mais j’ai des difficultés à faire des prévisions pour le futur, en cas d’élections surtout, car je ne comprends pas à quel point les partis nationaux se sont renforcés actuellement chez nous», et elle arrive à gérer la Section de Champdepraz même à distance «bientôt, que je sois là ou non, nous avons prévu une réunion car en tout cas, il y a les autres sur place. Mais nous sommes toujours les mêmes depuis longtemps, car malheureusement nous avons perdu beaucoup de jeunes. Moi j’ai essayé de les contacter, mais parfois quelqu’un m’a répondu franchement qu’il préfère ne pas s’exposer parce que dernièrement l’Union Valdôtaine n’est plus un parti si fort», ce qui est doublement triste si cela vient du côté d’un jeune, car il signifie que, même parmi eux, il y a quelqu’un qui voit l’appartenance à un parti non pas sur la base du partage d’idéaux dans lesquels il se reconnaît mais uniquement sur la base des opportunités que l’adhésion à ce parti peut lui donner. Le monde regorge d’opportunistes et nous, à l’Union Valdôtaine, nous le savons très bien, par conséquent nous estimons que, après tout, d’individus comme ça il vaut mieux s’en passer. Il est préférable de rester avec les quelques personnes convaincues et disposées à lutter pour les valeurs sur lesquelles nous sommes fondés.
Roberta n’a pas des conseils particuliers à donner: «je pense que ce que vous faites maintenant est plus que suffisant et puis les problèmes n’ont certainement pas commencé à cause de nous. Les problèmes ont commencé lorsque l’Union a été divisée par des personnalités qui étaient, sans doute, douées d’excellentes qualités et d’une grande profondeur politique, mais qui ont préféré se faire la guerre entre eux, en détruisant ainsi le parti, au lieu de penser au bien commun», et maintenant il faut tout reconstruire. En ce qui concerne le fait qu’il est difficile d’attirer les jeunes, Roberta Cout conclut notre rencontre en disant : «les jeunes voyagent désormais beaucoup sur les réseaux sociaux, on ne peut pas leur demander d’aller à une réunion ou à un comice et beaucoup d’entre eux voient désormais l’Union Valdôtaine comme un parti trop vieux, empêtré dans des épisodes de corruption». Il appartiendra donc à cette nouvelle phase de notre Mouvement de démontrer que tel n’est pas le cas et que nous méritons de rester encore longtemps sur la scène politique de la Vallée d’Aoste.
Champdepraz, le 16 février 2022