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La Vallée d’Aoste et l’avenir des Alpes au cœur de la première journée du Sommet Grand Continent

Le dossier concernant les perspectives de la Vallée d’Aoste et des territoires de montagne dans l’Europe de demain a été au centre d’un long débat lors de la première journée du Sommet Grand Continent, un rendez-vous international auquel des personnalités de premier plan du monde politique, académique et entrepreneurial participent jusqu’à mercredi 20 décembre.

Après l’introduction à l’évènement de Gilles Gressani – directeur du magazine Grand Continent – en ouverture de session, le président de la Région, Renzo Testolin, a officiellement lancé les travaux en positionnant la Vallée d’Aoste dans le contexte international présenté à Saint-Vincent et à Courmayeur. « Nous sommes la plus petite région d’Italie – a-t-il dit – mais nous avons conservé dans notre ADN quelque chose de particulier : la capacité de partager notre culture et nos projets avec nos voisins, Suisses et Français ».

Le président de la Région a notamment souligné « la nécessité d’obtenir l’attention de l’Union européenne sur la possibilité de transiter en toute sécurité et continuité dans le Tunnel du Mont-Blanc et celui du Grand-Saint-Bernard ».

« Nous vivons un moment crucial où l’Union européenne doit prendre en charge cette question, y compris du point de vue économique, et doit écouter les messages d’une petite communauté qui entend pouvoir être acteur sur son propre territoire ». Le président Testolin a ensuite rappelé le 80e anniversaire de la Déclaration de Chivasso, qui a lieu aujourd’hui, 19 décembre. « En pleine Seconde Guerre mondiale, les populations des Alpes ont su exprimer la nécessité de rester maîtres chez eux, de pouvoir conserver leur langue maternelle, partagée avec leurs voisins, et de continuer à travailler sur leurs territoires respectifs avec dignité, en décidant de leur avenir en ce qui concerne l’eau et les ressources naturelles, en appliquant des règles spécifiques et en partageant un développement commun, européen et fédéral ».

Les défis auxquels la montagne devra faire face dans l’Europe des prochaines années ont été examinés lors d’une table ronde qui a eu lieu hier, en fin d’après-midi.

Au début de la réunion, Michel Barnier, ancien commissaire de l’UE et négociateur en chef du Brexit, s’est vu remettre la décoration régionale « Ami de la Vallée d’Aoste » des mains du président, Renzo Testolin, et de l’assesseur aux affaires européennes, à l’innovation, au PNRR et aux politiques nationales de la montagne, Luciano Caveri.

Dans son intervention, Barnier a souligné la nécessité pour les populations de montagne de parler d’une seule voix face à une Union européenne, qui doit respecter les différences, pour être unie mais non uniforme.

L’ambassadeur plénipotentiaire Andrea Cavallari a, quant à lui, souligné l’importance du Traité du Quirinal pour les régions frontalières qui jouent un rôle fondamental de passage et d’interconnexion entre les États.

Hervé Gaymard, président de la Savoie, a souhaité qu’une réflexion globale et plus approfondie qu’à l’heure actuelle soit menée sur les transports transalpins. Sur le plan de la confrontation culturelle entre l’Italie et la France et entre la Vallée d’Aoste et la Haute-Savoie, il a également proposé que l’Hospice du Petit-Saint-Bernard devienne un centre international de rencontre.

L’anthropologue Annibale Salsa a expliqué que les Alpes constituent un carrefour stratégique entre le Nord et le Sud, entre l’Est et l’Ouest de l’Europe, et a souhaité un retour à la centralité de cet espace notamment à travers une gouvernance autonome.

« Il est important – a souligné l’assesseur Caveri – de maintenir un équilibre difficile entre la valorisation de notre autonomie spéciale et notre particularisme et le contexte de l’Union européenne. Le risque est d’être petits, mais les populations alpines doivent rester unies, tout en tenant compte de la stratégie macro-régionale alpine qui réunit 48 régions européennes, lesquelles représentent une force de frappe pour être entendus en Europe ». « On parle de montagnes, mais il est opportun de parler aussi de civilisation alpine, c’est-à-dire de culture, car il convient de rattacher la politique des Alpes à la présence des populations ».

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