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La Vallée d’Aoste en faveur de la montagne, de l’Europe et du Traité du Quirinale

La Vallée d’Aoste se prépare à organiser, d’ici la fin de l’année, un grand rendez-vous politique et institutionnel pour discuter de la montagne, de l’Europe et du Traité du Quirinale signé par les présidents Mattarella et Macron. L’annonce a été faite par l’Assesseur aux Affaires Européennes, Luciano Caveri, lors de la session européenne et internationale du Conseil Régional, au cours de laquelle le rapport sur les activités de la Région a été présenté. Ce document approfondi synthétise le cadre institutionnel de l’UE, la politique de cohésion, la politique agricole commune, le plan national de relance et de résilience (PNRR) avec ses 600 interventions d’une valeur de 410 millions d’euros, ainsi que divers thèmes stratégiques tels que la politique pour la montagne et la francophonie.

La relation avec l’Union européenne est une caractéristique historique de la Vallée d’Aoste, qui a toujours eu une vision ouverte, forte de son particularisme linguistique et géographique frontalier. La politique de cohésion est au centre de la relation, avec le développement régional ayant un impact significatif sur notre région, grâce à divers programmes qui bénéficient de cofinancements à des fins structurelles, provenant de sources européennes, nationales et régionales. Ces programmes couvrent une grande partie du tissu économique et social de la Vallée d’Aoste. Concernant le PNRR, 600 interventions seront financées pour un montant de 410 millions d’euros, auxquels s’ajoutera l’intervention d’électrification de RFI. Le PNRR est un sujet politique important : il est important de ne pas cacher certaines inquiétudes et de s’assurer que l’accord entre l’État et les Régions définissant les lignes d’un engagement commun pour la politique de cohésion ne se traduise pas par une ingérence dans les compétences régionales, avec une centralisation des fonds du PNRR au niveau de l’État. Le rapport aborde également le sujet délicat des aides d’État, assouplies dans le contexte post-pandémie, ainsi que les thèmes de la recherche et du développement – qui constituent l’un des axes permettant d’obtenir des financements substantiels -, de la numérisation – avec le projet phare de 14 millions d’euros dans le cadre du PNRR -, de la mobilité durable, de l’environnement, de l’énergie, des politiques pour les jeunes et des échanges, de l’égalité des chances et de l’immigration. Enfin, il y a un chapitre sur la francophonie, un élément politique important dans une sorte de politique étrangère régionale : le choix de réadhérer à l’Association internationale des régions francophones est crucial, tout comme la nécessité de participer à nouveau, en tant qu’invités, au Sommet de la Francophonie.

La question de la montagne reste au premier plan de la politique européenne : les zones de montagne bénéficient d’un traitement privilégié dans la politique de cohésion en raison des coûts plus élevés qui y sont associés et qui ne correspondent pas aux coûts standard. Cette année marque le 80e anniversaire de la Déclaration de Chivasso, et nous envisageons un événement pour réfléchir à la double lecture possible de cette charte visionnaire : d’une part, les peuples alpins avec la spécificité de la montagne, et d’autre part, le fédéralisme, qui a été le grand perdant depuis l’unification nationale. La coopération transfrontalière dans le cadre d’Alcotra et le rapport Suisse-Italie sont fondamentaux pour dépasser les limites des États et résoudre les problèmes régionaux. Nous attendons également beaucoup du Traité du Quirinale pour mettre en valeur l’importance de notre Vallée, et à cet égard, nous espérons organiser à la fin de l’année un grand sommet politique, journalistique et culturel. Cette collaboration ne doit pas être laissée de côté. Notre particularisme linguistique et notre position géographique sont le ciment de notre vision pour l’Europe de demain.

Le conseiller Erik Lavevaz a déclaré : «En cette période historique particulière, l’UE est confrontée à différentes complexités difficiles à gérer : il est donc nécessaire d’insuffler un nouvel élan, également du point de vue institutionnel, pour faire face aux nouveaux défis. Le rôle fondamental de l’Europe ne doit pas se limiter à la mise en œuvre de politiques économiques : elle doit également prendre en compte le niveau socio-économique si nous voulons que l’Europe conserve son rôle central à l’échelle mondiale, car l’axe du pouvoir se déplace de plus en plus vers l’Asie. Nous avons donc besoin d’une nouvelle période de réformes pour relancer la centralité politique, la représentation démocratique et la perception de l’Europe par la population. Une politique européenne forte, basée sur le principe de subsidiarité plutôt que sur la redistribution des ressources, est absolument nécessaire. Un engagement plus convaincu est nécessaire, il faut achever l’union monétaire, mettre en œuvre des politiques de transport et de communication européennes, et relever les défis du changement climatique en élaborant des politiques énergétiques qui tiennent compte des questions environnementales. L’environnement est le défi du présent et de l’avenir. La Vallée d’Aoste, qui a dans son histoire une vocation naturelle pour l’Europe, peut être encore aujourd’hui une pépinière, un laboratoire et un territoire d’inspiration pour concrétiser cette nouvelle Europe.»

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