Le changement fait peur, c’est normal. Et pour les Unionistes, qui ont toujours fait de la préservation de leurs origines leur principale raison d’être, c’est encore plus vrai. Mais ne nous laissons pas guider par la peur du changement, car le changement est nécessaire et fait partie de tous les aspects de la vie. Seul celui qui parvient à s’adapter au changement tout en restant fidèle à lui-même, à son identité la plus profonde, survit. Si notre Mouvement a réussi à survivre pendant 78 ans, c’est précisément parce qu’il a su saisir les changements de la société et s’y adapter.
Nous avons tous bien compris que, désormais, la situation politique régionale, nationale et même internationale est devenue très fluide: des millions de voix se déplacent, de la gauche vers la droite ou inversement, en un clin d’œil, grâce à un leader particulièrement convaincant ou à des promesses, souvent irréalisables mais séduisantes.
Nous avons tous bien compris qu’en ce moment historique, l’Union Valdôtaine doit se révéler un mouvement inclusif, capable de faire avancer le projet de rassemblement des forces autonomistes régionales qui se reconnaissent dans nos idéaux. Nous sommes conscients que ce processus, guidé par des règles attentives et partagées, contribuera à écrire une nouvelle page fructueuse de notre longue histoire.
Gardons donc bien à l’esprit l’objectif global que nous poursuivons et ne nous laissons pas envahir par la peur des changements qu’il faudra opérer pour y parvenir.
Et surtout, évitons, à ce stade, de ne cultiver que notre propre jardin car c’est à toute une forêt qu’il faut penser: l’Union Valdôtaine, qui doit continuer à croître de façon luxuriante, grâce aussi à de nouveaux apports de greffons.
Tiziana Balma
DESSIN DIGITAL DE V. BARICOCCHI