La parole aux jeunesLe débat

Uv de demain: un mouvement ouvert, un laboratoire de réflexions, un pôle de connaissances.

La Commission Spéciale créée pour renforcer et faciliter le processus de consolidation de la Réunion autonomiste pourrait être le point de départ d’une période prospère pour l’autonomisme valdôtain.

Sans suivre une logique de gérontocratie, la Commission Spéciale a délibérément choisi de ne pas avoir de présidents, tout en établissant une structure formelle gérée par une coordinatrice et une secrétaire. Cette structure novatrice démontre dès le départ un équilibre structurel, conférant à ce nouvel organe temporaire horizontalité et indépendance. De plus, cette Commission abat formellement les barrières entre l’Union et les partis autonomistes qui se sont formés au fil du temps.

L’organe établi est le premier à ne plus voir de différences substantielles entre différents partis, et on pourrait dire qu’il reflète, d’une manière pragmatique, les ambitions de la Réunion. Il reflet un dialogue renouvelé, suscitant l’espoir de ceux qui croient en une autonomie dynamique où convergent des visions variées, toutes considérées dans un esprit d’inclusion.

Avec la création de la Commission Spéciale, s’offre la chance d’un débat intellectuel de fond. Chacun devrait être encouragé à contribuer à ces discussions pour redéfinir la façon dont l’action politique et administrative se déroulera dans les années à venir. Je souhaite que cela soit un moment de réflexion qui renouvelle la conviction profonde de soutenir ce mouvement uni, avec des bases intellectuelles solides, discutées et non présumées d’avance. Pour y parvenir, je pense que les portes de l’Union doivent s’ouvrir à la population, à leurs idées, à des gens – comme moi – qui n’ont pas de carte de parti. Les Valdôtains peuvent redécouvrir le sens d’être eux-mêmes, non pas dans une vision ethnique dépassée qui va à l’encontre de la modernité, mais dans un sens plus complexe. Je parle plutôt d’un sentiment d’appartenance à une communauté qui se mêle aux aspirations individuelles. Il est le temps de se questionner sur la transformation de l’Union Valdôtaine, non pas dans un simple parti, mais en un laboratoire structuré pour des réflexions visionnaires. Pour le faire, il y a besoin d’un concert de voix et je pense que le Peuple Valdôtain pourrait être le théâtre de ce chorus. C’est un exercice complexe. Pendant longtemps, le débat public sur l’autonomie s’est limité au ping-pong de compétences entre l’État et les régions. Bien que ce débat soit important, je pense qu’aujourd’hui, il est crucial de se concentrer sur la signification de l’autonomie et les raisons pour lesquelles nous voulons la promouvoir. Répondre de manière superficielle et recourir à des slogans serait, selon moi, une erreur.

Dans la crise des idéologies, un mouvement qui accorde au citoyen et à ses communautés un rôle primordial représente un espoir. Promouvoir la conscience sociale et la valorisation des particularismes signifie devenir les témoins progressistes d’un monde qui trouve son identité dans le respect et l’étude méticuleuse des diversités linguistiques, culturelles, et socio-économiques. À cette tentative de construire une société de personnes s’ajoute la prise de conscience que toute discussion politique sur l’autonomie qui ne tient pas compte du monde interconnecté et global dans lequel nous vivons est inachevée. Les communautés, sans ouverture systémique à l’extérieur, implosent, se dessèchent, et perdent le sens de la concurrence qui est la matrice de l’innovation. Raisonner selon des logiques de fermeture et de survivance nuit à la possibilité de proposer des paradigmes universels qui peuvent répondre aux questions que nous posons face aux défis de l’avenir.

Dans cet acte de rassemblement de personnes, je crois qu’il est nécessaire de créer une plateforme de discussion qui implique tout le monde et qui n’ait pas peur de mettre en avant des idées révolutionnaires, d’un fédéralisme global qui conçoit la société telle qu’elle est, c’est-à-dire un réseau complexe de noyaux identitaires en relation les uns avec les autres, en constante évolution au fil du temps.

Il est nécessaire de donner une confiance à long terme aux citoyens, des réponses qui soient durables et qui confèrent à l’Union Valdôtaine l’honnêteté de se présenter comme un mouvement capable de répondre aux problèmes pragmatiques et administratifs de la Vallée d’Aoste et des Valdôtains et d’être perçu comme un centre de connaissance et de réflexion qui ne limite pas l’Union, comme j’ai dit, à un rôle de parti.

J’imagine une Union qui devient un pôle de connaissances culturelles et scientifiques et d’études qui conçoit la politique comme un acte de vérité, science et de pragmatisme.

Vivien Bovard

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