Alessandro Belley Fognier a toujours été lié à l’Union Valdôtaine: toute sa famille d’origine est Unioniste, il a pris la carte d’adhésion au Parti à 18 ans et a fait partie de la Jeunesse. Depuis 2010 il est également Président de la Section d’Aymavilles, suite au renouvellement du Conseil communal, après le résultat négatif des élections municipales «il avait été décidé de proposer un nouveau nom, un nom jeune.. et il est ressorti le mien», à l’époque en effet Alessandro il n’avait que 29 ans. «Ce furent des années compliquées, des années de divisions, de diasporas… qui ont certainement laissé des séquelles depuis longtemps…».
La Section compte actuellement une dizaine de membres. Étant encore très jeune lui-même, Belley Fognier nous confie qu’il arrive encore à parler sans difficulté à ses pairs, donc aux trentenaires / quarantenaires, cela devient plus compliqué de se rapporter aux gens dans la vingtaine pour essayer de les rattacher à la vie du Parti. «Mais, du côté positif, je dois dire que dans la majorité de notre Administration Communale (dont il fait partie en tant que Conseiller – ndlr) nous avons trois représentants encore dans la vingtaine». Alors il semblerait que, peut-être, les très jeunes soient plus disposés à aborder l’administration municipale, c’est-à-dire quelque chose d’extrêmement concret, plutôt que la politique au sens large. «Oui, sans doute dans le domaine administratif je dois dire que, ici à Aymavilles, heureusement, on a des jeunes avec des idées valables, alors qu’il paraît qu’en général ils préfèrent rester un peu en marge de ce qu’on appelle la Politique avec un P majuscule, même s’ils se reconnaissent dans la pensée Unioniste». Et certainement aider et soutenir les nouvelles générations, de toutes les manières, afin qu’elles entreprennent l’administration de leur propre municipalité, est un outil valable pour les rapprocher de la vie du Mouvement en général.
Revenant sur les différents événements électoraux locaux qui ont causé des divisions internes et aussi beaucoup de souffrances humaines, Alessandro dit «il faut du temps pour guérir certaines blessures, le temps est le seul remède, même les pierres de la Doire sont arrondies avec le temps». L’important, pour lui, est de continuer à avoir solidement ancrée en soi «l’intention de construire, de réaménager et non de détruire».
Concernant le nouveau chemin emprunté par l’Union Valdôtaine ces dernières années, le Président de la Section d’Aymavilles n’a aucun doute: «c’est difficile, car des choix importants ont été faits, de restylage d’image et de substance, mais je pense que c’est le bon chemin». Et, pour lui, tout ce que nous avons vécu ces derniers temps est encore le résultat des décisions courageuses prises alors. «Au niveau de famille politique, c’est-à-dire de l’aire politique dans laquelle l’UV s’insère, nous continuons à en faire partie intégrante, nous sommes la pierre angulaire, la base fondamentale sur laquelle tout le reste a été construit, avec les autres… » et les résultats ont été positifs dans les Politiques récentes aussi, même si nous n’avons pas obtenu une victoire totale pour très peu, «bien sûr … mais cela fait partie du jeu. Cependant, je répète que le chemin emprunté est le bon, même s’il ne sera pas facile, étant donné que, tant au niveau national qu’international, la politique est considérée souvent comme quelque chose de démodée».Pour l’avenir du Mouvement, Alessandro estime qu’ «il faut reconstruire, essayer de faire un front commun autour de l’Union Valdôtaine, qui doit essayer d’unir tout le front autonomiste. Je ne sais pas si, pour moi, c’est plus un souhait ou un rêve.