Ylenia Vaser est l’actuelle Présidente de la Section d’Arnad: un poste que, dans le passé, elle avait déjà occupé deux fois et elle avait également été Secrétaire. Elle a été aussi Assesseur du Conseil municipal d’Arnad. Ylenia est un membre très actif de l’Association de « Les Femmes » depuis plusieurs années et un membre du Comité. Sa participation à la vie de l’Union Valdôtaine donc est longue et n’a jamais connu d’interruptions. «Je me rappelle que, à 21 ans, j’étais allé de mon plein gré chercher un ancien membre de la Section et je lui avais payé la cotisation», une décision mûrie en toute autonomie puisqu’il n’y avait pas de tradition familiale en ce sens: «en effet .. de temps en temps ma mère me demande qui m’y oblige à me chercher tous ces ennuis!». Difficile de la blâmer: pour les passionnés qui se se sont toujours tracassés, parfois en perdant même le sommeil pour leurs idéaux politiques, ce ne sont sûrement pas des temps faciles. Pour compenser les efforts et les frustrations causés par la politique, Ylenia a trouvé un remède, un exutoire: le sport. «Parfois quand je deviens nerveuse, je relâche la tension en allant courir, ce qui m’aide à réfléchir et à raisonner calmement». Pendant l’hiver, elle pratique le ski de fond: elle a participé à la «Marcia longa» et à la «Marcia Gran Paradiso». Puis en été, elle participe à des compétitions de course en montagne. Mais selon elle il est plus fatigant essayer d’élargir la Section: «Récemment, par exemple, j’ai essayé de recontacter certains anciens membres, aussi pour les impliquer dans la préparation des prochaines élections municipales, parce que je pense qu’il est important de se rencontrer et de parler sans avoir peur de dire ce que l’on pense. Mais je me rends compte qu’il n’y a aucune envie de prendre parti ouvertement. Le plus gros problème, pour moi, c’est que les gens sont influencés par la négativité de certaines situations en Région et plus encore par les théâtres honteux auxquels nous assistons à Rome. Tout cela affecte aussi les petites réalités comme la nôtre».
En ce qui concerne cette nouvelle phase de la vie de notre Mouvement, Ylenia estime que, après après avoir démarré du bon pied, compacts, avec beaucoup d’enthousiasme, maintenant on a un peu perdu le rythme
«je nous vois faibles, pas très unis. On continue toujours à parler, à parler.. mais en réalité il n’y a pas de vraie communication, qui devrait être à la base de tout». Une autre mesure qui, pour Ylenia, n’est plus possible de différer est que nous devons rajeunir: «cela ne signifie pas que nous devons renoncer à nos idéaux, pourtant nous devons commencer à nous ouvrir légèrement».
Mais, tout d’abord, il faut que nous retrouvions l’unité et la force : «peut-être en trouvant le courage de nous dire toutes les choses en face, en toute honnêteté. Seulement alors, peut-être qu’on arrive à trouver une solution et qu’on puisse prendre une décision unique. Mais, après cela, une fois la porte franchie, nous devons apprendre à aller tous dans la même direction. Parfois il me semble que nous, qui sommes à l’extérieur du Palais Régional, nous nous soucions beaucoup de ce que pensent les Unionistes dans la rue, tandis que nos élus ne sont focalisés que sur la logique du Palais, sur les stratégies politiques. Pourtant, il ne faut pas oublier que si nous avons obtenu certains résultats, c’est parce que nous avons fait des choix extrêmes et il me semble que, actuellement, nous sommes en train de nous perdre un peu en route… ».
Arnad, le 3 mars 2022