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Justes parmi les nations : L’ambassade d’Israël en Italie décerne la plus haute distinction civile à la mémoire d’Osvaldo Salico et Monseigneur Louis François Alliod.

La cérémonie de remise de la plus haute distinction civile de l’État d’Israël a eu lieu mercredi 20 septembre au Centre des congrès municipal de Saint-Vincent en présence des autorités et des citoyens.

En septembre 1943, une famille juive allemande, Karl Elsberg, sa femme et son fils, sont arrivés à Saint-Vincent, en Vallée d’Aoste, fuyant l’Allemagne nazie. La famille était recherchée par les Allemands qui voulaient la déporter dans les camps de concentration. Osvaldo Salico, un médecin généraliste de la région, s’est efforcé de sauver la famille Elsberg, mettant sa vie en danger. Il rendait visite à la famille tous les trois mois, délivrant de faux certificats médicaux attestant qu’ils étaient incapables de voyager. Grâce à son intervention, la famille Elsberg a survécu à la guerre. Entre-temps, les Elsberg se sont réfugiés dans un bâtiment semi-abandonné à Saint-Vincent. Salico était au courant de leur présence et les visitait régulièrement, leur offrant aide et réconfort. En 1944, le commandement allemand local arrêta Salico, le pharmacien Augusto Stevenin, et le prêtre Don Louis François Alliod, les accusant d’avoir aidé les juifs. Les trois hommes furent libérés après que les partisans eurent rendu les armes qu’ils avaient volées aux dépôts allemands. La guerre prit fin le 28 avril 1945. La famille Elsberg resta à Saint-Vincent jusqu’en juillet 1946, date à laquelle elle partit pour les États-Unis.

Grâce au témoignage de madame Rosa Azriel Levi, née en Yougoslavie, il a été révélé que deux autres personnes avaient participé au sauvetage des juifs à Saint-Vincent en plus de Salico. Dans une lettre de 1963 à l’autorité locale, madame Levi souligne qu’elle a été aidée par plusieurs habitants, trouvant refuge dans l’appartement du pharmacien Augusto Stevenin. Cela s’est produit de décembre 1941 jusqu’à son transfert au camp de Ferramonti (Cosenza) en 1943. Une autre figure est le prêtre local Don Louis François Alliod. Lorsque madame Levi a quitté Saint-Vincent avec son mari, sa vieille mère Natalia est restée en ville, et le prêtre Alliod lui a trouvé un refuge dans l’église. Elle est décédée en octobre 1944 et a été enterrée dans un cimetière local.

Les citoyens italiens reconnus comme « Justes parmi les nations » par le mémorial Yad Vashem de Jérusalem sont environ 700. Aujourd’hui, les noms d’Osvaldo Salico et de Mgr. Louis François Alliod s’ajoutent à cette liste.

Les événements commémorés aujourd’hui concernent le sauvetage de la famille Elsberg et d’autres juifs par Osvaldo Salico et Mgr. Louis François Alliod.

C’est pour ces actes que le Yad Vashem a reconnu à Osvaldo Salico et à Mgr. Louis François Alliod le titre de « Juste parmi les Nations ». En risquant leur vie, en effet, Osvaldo Salico et Mgr. Louis François Alliod se sont opposés aux politiques nazifascistes et, sans jamais recevoir de compensation, ont garanti la survie de la famille Elsberg et d’autres juifs.

Évoquant ces événements historiques, dans l’émotion collective des invités à la cérémonie, l’ambassadeur d’Israël en Italie, Alon Bar, le maire de Saint-Vincent Francesco Favre, l’évêque d’Aoste Mgr. Franco Lovignana, et le Président de la région autonome Vallée d’Aoste, Renzo Testolin.

Comme l’a souligné Alon Bar, ambassadeur de l’État d’Israël en Italie, lors de son discours : « Comme tous les Justes parmi les nations, Mgr. Louis François Alliod et le Dr Osvaldo Salico ont compris que face à la haine et à l’indifférence, on ne peut rester silencieux et détourner le regard. En agissant, ils ont démontré à nous tous l’importance de prendre soin de son prochain et que chacun d’entre nous peut faire la différence. En choisissant d’agir, ils ont garanti l’existence de générations entières qui, sans leur intervention, ne seraient pas là aujourd’hui. L’exemple des Justes est une bougie qui éclaire et guide notre chemin. Que le bon acte de Mgr. Louis François Alliod et du Dr Osvaldo Salico soit une boussole capable de nous orienter entre le bien et le mal ».

« Des jours comme aujourd’hui nous rappellent qu’après une apparente normalité se cachent d’exceptionnels actes d’altruisme. Aujourd’hui, grâce au travail méticuleux de recherche de Piergiorgio Crétier, nous pouvons rendre hommage à deux de nos concitoyens, qui seront honorés de la plus haute distinction civile par l’État d’Israël à travers le mémorial Yad Vashem de Jérusalem. Mgr François Alliod, à qui Saint-Vincent a déjà dédié une rue, et le Dr Osvaldo Salico, un médecin de famille qui a servi notre communauté pendant de nombreuses années, seront reconnus comme Justes parmi les nations », a déclaré Francesco Favre, maire de Saint-Vincent, présent à la cérémonie commémorative.

« Je considère cette cérémonie comme très importante pour que le souvenir du bien fait ne soit pas perdu et devienne au contraire un avertissement éloquent pour le présent et l’avenir. Malheureusement, l’histoire se répète souvent. Le risque qu’une violence barbare frappe à nouveau des pays que nous croyons à l’abri est un risque réel, comme le montre la guerre qui ensanglante l’Europe depuis plus d’un an et demi. C’est pourquoi il est nécessaire de construire patiemment le mosaïque d’une culture de la paix et du respect de la dignité humaine. Il me semble que le souvenir de deux personnes comme le Dr Salico et Mgr Alliod, et la remise à leur mémoire de la reconnaissance de Juste parmi les nations, peut contribuer significativement à cette mosaïque, ici à Saint-Vincent comme ailleurs », a souligné l’évêque d’Aoste, Mgr Franco Lovignana.

« Des jours comme celui-ci renforcent l’identité de notre peuple et de notre territoire. Saint-Vincent et toute la Vallée d’Aoste peuvent être fiers des actions de Mgr. Louis François Alliod et du Dr Osvaldo Salico. Je crois que la reconnaissance de leurs actes héroïques, qui ont contribué à sauver des vies humaines, a une valeur symbolique importante pour nous tous. Cela nous montre que, malgré les moments sombres, il y a toujours une lueur d’espoir. Ces deux hommes ont été une lueur d’espoir pour les victimes de l’Holocauste », a conclu le président de la région autonome Vallée d’Aoste, Renzo Testolin.

La cérémonie s’est terminée avec le dévoilement de deux plaques commémoratives en l’honneur des deux Justes parmi les nations et la lecture des noms des victimes de l’Holocauste de Saint-Vincent.

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