Au cours de l’année écoulée, les rapports problématiques avec le Gouvernement central ont renouvelé l’actualité de la pensée d’Émile Chanoux, pensée fondatrice de notre autonomie dont les principes s’appuient sur notre identité, sur notre particularisme et sur les prérogatives consacrées par le statut spécial qui – après l’illusion de la non mise en œuvre de fait de la réforme constitutionnelle de 2001 – ont été, à plusieurs reprises, remises en cause, rabaissées et agressées.
La lecture des écrits de Chanoux ne doit pas se limiter à un simple exercice intellectuel, mais doit être une source d’inspiration continue, tout comme doit l’être l’inscription qui se trouve sur le mur de la salle du conseil.
Il y a quelques jours, en tant que groupe de l’Union Valdôtaine, à l’occasion de la fête de l’Europe, nous avons rappelé combien « déterminant pour former une identité supranationale de prendre conscience du potentiel extraordinaire que recèlent la culture, les traditions, les intelligences et les sensibilités des 450 millions d’Européens ».
Pour que l’Europe des peuples se réalise, il faut qu’il y ait partage, il faut qu’il y ait dialogue.
Le dialogue est à la base de la démocratie et la confrontation et la médiation sont les instruments de la politique.
Ces derniers mois, de nombreuses comparaisons ont eu lieu au sein de la majorité. Parfois, avec peine, nous avons réussi à surmonter les divergences, parfois les complications ont été telles à nous mettre en grave difficulté, mais nous avons su les surmonter en nous affrontant.
Le respect de ses propres valeurs, de ses propres idées, de ses propres projets est sacro-saint et doit être soutenu et alimenté, et cela se produit en présentant des arguments, des études, des réflexions. Un engagement difficile et pénible, mais dû.
Peut-être que pour certains, c’est plus facile de partir en claquant la porte…
Groupe de l’Union Valdôtaine au Conseil de la Vallée