EvénementsLa vie de l'Union

À Aoste, une conférence pour parler de transition énergétique et écologique

L’Union Valdôtaine a organisé à la salle BCC d’Aoste, ce vendredi 4 avril, une conférence intitulée « La Vallée d’Aoste en transition écologique et énergétique ».

Modérée par l’Assesseur à l’essor économique, à la formation, au travail et à la mobilité durable Luigi Bertschy, la soirée a porté sur les changements énergétiques et environnementaux en cours et à prévoir pour la Vallée d’Aoste. L’occasion a été propices pour dialoguer des problèmes et des solutions à venir sur ces thématiques.

Après une introduction de l’ancien Ministre des infrastructures et de la mobilité durable Enrico Giovannini, qui s’est penché avec un panorama des régions italiennes sur le plan énergétique et climatique, et soulignant que la transition génère et continuera de générer travail, investissements, et même des gains pour entreprises et citoyens qui y adhèrent, la soirée s’est tournée vers la Vallée d’Aoste.

Joël Farcoz, président du Mouvement, a rappelé la nécessité de ne pas tomber dans les extrémismes idéologiques et d’affronter la transition avec bon sens. Il a décrit quatre axes allant dans ce sens : premièrement, la Vallée d’Aoste contribue à contenir le changement climatique et devra rester à l’avant-garde sur ce sujet capital. Deuxièmement, il devient de plus en plus nécessaire et bénéfique de développer des zones de coopération sur ces thématiques, sur le modèle de celles existant entre le district fédéral du Tyrol autrichien et du Tyrol du Sud. Troisièmement, la transition énergétique va dans le sens du développement économique, « car il y a des investissements à gagner » : beaucoup d’aides de la région et du PNRR vont dans cette direction. Le quatrième est celle du développement d’un modèle valdôtain qui promeut une image soucieuse de l’environnement, qui a des retombées positives sur un nombre de secteurs de l’économie valdôtaine, dont le tourisme. Enfin, Farcoz a rappelé l’établissement en 2018 de la stratégie Fossil Fuel Free 2040 pour la Vallée d’Aoste, pour entamer et soutenir le parcours de transition avec des actes publics et administratifs.

De gauche à droite : l’assesseur Luigi Bertschy, l’ingénieur environnemental André Comé et le directeur de l’ARPE Igor Rubbo.

Igor Rubbo, directeur de l’Agence régionale pour la protection de l’environnement, s’est exprimé sur les thématiques majeures globales et régionales liées au changement climatique. « Notre région est neutre en carbone », a-t-il rappelé, soulignant l’importance des investissements sur les connaissances et sur les infrastructures pour accroître la résilience climatique de la région, et pour faire face à des crises futures, « pour éviter la tempête parfaite », comme celle de 2022.

L’ingénieur environnemental André Comé a peint l’image d’une Vallée d’Aoste qui produit presque 100% d’énergie renouvelable, mais qui se heurte à 75% à une consommation thermique non durable, s’exprimant ainsi sur les axes d’intervention du plan PEAR pour notre région : réduire la consommation d’énergie, augmenter la production d’énergie renouvelable, réduire les émissions de gaz à effet de serre, investir sur les réseaux et les infrastructures, et sensibiliser les personnels.

Roberto Rosaire, président de la IVème commission du Conseil de la Vallée, a souligné la nécessité d’un « engagement constant et continu » pour une vraie transition écologique, soulignant le rôle essentiel du monde de l’entreprise et de simplifier les procédures bureaucratiques afin de favoriser des pratiques de développement durable.

Albert Chatrian, Président de la IIIème commission du Conseil, a rappelé l’introduction d’une loi régionale sur l’efficacité énergétique, initialement peu utilisée mais relancée avec succès il y a deux ans par la majorité au Conseil. « Plus de 200 valdôtains ont pu profiter de cette loi grâce à des modifications importantes », a-t-il ajouté. Il a de plus souligné la volonté de rendre la Vallée d’Aoste un modèle d’excellence dans le développement durable.

Le Conseiller régional de l’Union Valdôtaine Albert Chatrian.

Giorgio Pession, PDG de la société Deval, a souligné la nécessité d’un réseau électrique qui puisse faire face à deux changements. Le premier, d’éviter la saturation, dont la Vallée d’Aoste ne souffre pas encore mais qu’il convient de prévenir : si le réseau est saturé, il ne serait plus possible d’insérer plus d’électricité sur le réseau. Le deuxième volet est de prévoir une infrastructure à deux sens en vue des changements de débit et de crédit énergétique qui seront produits par les renouvelables.

L’astrophysicien Jean-Marc Christille a tenu un discours autoqualifié de « provocateur » sur le rôle de la technologie numérique dans la crise climatique : « Chaque mégaoctet échangé en ligne pèse en moyenne 20 grammes d’équivalent CO₂ », a-t-il déclaré, soulignant que la société hyperconnectée génère une empreinte carbone considérable. Il a ensuite décrit l’urgence d’investir dans la recherche et la formation, rappelant la proposition d’un centre multidisciplinaire en Vallée d’Aoste, qui servirait de moteur à la recherche et au développement technologique en matière de développement durable.

En conclusion, Corrado Cometto, assesseur à la Commune d’Aoste et auteur du livre « Ambientalismo pragmatico » a présenté des données concrètes sur l’impact environnemental des activités humaines, soulignant la nécessité de s’adapter et de réduire les émissions à effet de serre pour réduire l’impact des calamités. Même en Vallée d’Aoste, et même au niveau local, des choix sont à faire : ces choix doivent être guidés par le pragmatisme, soutenus par les données, et non pas par l’idéologie.

Roland Martial

se sei un autonomista e ti piace il progetto Peuple Valdôtaine Blog
Scrivici!

Saremo felici di contattarti e darti il tuo spazio di espressione