On ne pouvait commencer la nouvelle chronique sur les Jeunes Administrateurs Valdôtains inscrits à l’ANCI qu’avec l’actuel Coordinateur, c’est-à-dire Alexandre Bertolin.
Alexandre a seulement 27 ans mais il a déjà acquis une certaine expérience d’activité au sein de l’Union Valdôtaine et dans l’Administration de sa Commune d’origine, Arnad. Il est entré dans le Comité de Direction de la Jeunesse Valdôtaine à 19 ans et il en est devenu l’Animateur en janvier 2016. Puis en 2017 il a commencé son expérience administrative en tant qu’Assesseur à la Municipalité d’Arnad. En 2021 il est nommé coordinateur de l’ANCI – Jeunes Vallée d’Aoste, l’Association qui regroupe tous les Administrateurs Communaux de moins de 35 ans.
Quels sont les aspects les plus problématiques auxquels un jeune Administrateur doit faire face aujourd’hui?
«Nous nous trouvons souvent d’accord, aussi à l’intérieur de l’Association, pour constater que l’aspect le plus difficile aujourd’hui est la désaffection générale des gens envers la politique. Même si vous êtes un simple Administrateur municipal qui ne fait que se mettre au service de la collectivité, sans ambitions particulières et sans avoir on ne sait quel retour économique, il est parfois dur d’entrer en relation avec les personnes car ils vous regardent toujours avec méfiance. Un autre aspect problématique qu’un jeune qui aborde l’administration peut rencontrer est celui de l’insuffisance de ses propres connaissances techniques. Logiquement, si vous avez suivi un cours d’études spécifique, qui vous a ouvert l’esprit, vous êtes facilité, mais en tout cas souvent, malgré la préparation scolaire, on n’a jamais une formation complète sur ce qu’est la ‘ratio’ de l’Administration Publique. Et de temps en temps on se retrouve face à des questions bureaucratiques difficiles à surmonter, là alors il faut être calme, être patient et suivre toutes les étapes nécessaires pour atteindre l’objectif».
Quel est le bilan de ton expérience en tant que coordinateur de l’ANCI d’un point de vue humain?
«Très positif! Nous avons également participé à une Assemblée nationale qui nous a donné l’opportunité d’interagir et se faire des amis aussi parmi de nombreux jeunes Administrateurs locaux d’autres Régions Italiennes. Cette occasion nous a permis de comprendre à quel point l’application de notre Statut Spécial, même au niveau des collectivités locales, nous facilite grandement la vie par rapport à ce qui se passe hors de la Vallé».
Quelle est la participation des jeunes dans l’Administration Publique dans les autres Régions Italiennes?
«La Vallée d’Aoste est l’une des trois premières Régions italiennes en nombre absolu de jeunes par rapport au nombre total d’Administrateurs. Pratiquement nous avons beaucoup de jeunes en comparaison à la majorité de la réalité nationale. Mais surtout, le fait le plus important qui ressort de cette analyse est que la plupart d’entre eux, chez nous, occupent des postes fiduciaires de gouvernement – c’est-à-dire qu’ils sont soit Syndics ou Assesseurs ou Présidents du Conseil Communal -, ils ont donc des charges prestigieuses. Et en ce domaine la Vallée d’Aoste est la première au classement national! C’est un très beau record qui nous fait comprendre que, ici, ce dont nos collègues des autres régions se sont plaints à l’Assemblée nationale, ne se produit pas, à savoir que souvent les jeunes sont appelés seulement pour pouvoir fermer la liste électorale, qu’ils sont rarement élus et que, dans l’hypothèse où ils parviennent à entrer au Conseil, on a tendance à les cantonner à des rôles secondaires».
Ces données sont là pour témoigner qu’après tout, en Vallée d’Aoste on croit aux jeunes, on leur fait confiance et donc PLACE AUX JEUNES!