Teresa Charles, enseignante et journaliste, auteur de nombreux ouvrages allant de la fiction à la poésie en passant par la recherche historique et ethnographique, est décédée aujourd’hui à l’âge de 76 ans.
Diplômée en Langues et Littératures Étrangères, Teresa Charles a vécu dans la commune de Donnas dont elle a également été Conseillère Municipale.
Une femme aux tons modérés qui a fait de la culture un instrument pour atteindre des objectifs concrets, toujours destinés à améliorer la qualité de vie des Valdôtains.
« Il ne s’agit pas seulement de conserver mais, comme tout bon enseignant qui sait être rigoureux, de savoir aussi intéresser et éduquer. Le citoyen et le touriste culturel doivent sentir la soif de connaissance grandir en eux, exactement comme la sent un élève curieux auquel un bon maître sait transmettre le goût d’apprendre” soulignait Madame Charles dans son rôle d’Assesseur à l’Éducation et à la Culture lors de la conférence de presse de fin d’année 2005. Éduquer à la culture, s’ouvrir au monde mais aussi être attentif à la préservation du patrimoine culturel valdôtain. Éduquer à se prendre soin du bien commun, matériel et immatériel, comme ressource vitale pour un présent pacifique et un avenir meilleur. Une pensée qui n’est pas restée seulement théorique mais aussi pratique, il suffit de rappeler la loi régionale n.30 du 18 novembre 2005: «Dispositions pour soutenir la protection, la conservation et la mise en valeur des bourgs valdôtains ».
Une loi très chère à Thérèse et dont nous voulons rapporter le commentaire paru après son approbation dans Le Peuple Valdôtain et rédigé par elle-même.
« La loi régionale sur la valorisation des bourgs veut fournir une aide à la prise de conscience du patrimoine culturel de la Vallée d’Aoste. La Région dans l’optique de la promotion des actions de protection et de requalification des biens culturels et environnementaux, réglemente à l’aide de cette loi, les interventions pour la tutelle et la réutilisation du tissu historique, social, culturel et économique des anciens bourgs, ainsi que les compensations destinées à en favoriser la récupération et la valorisation. Ce texte vise aussi à développer une plus grande sensibilité envers des milieux et des demeures traditionnelles, en favorisant la reconnaissance des valeurs inhérentes aux manières de construire, aux matériaux utilisés et au projet de subdivision des espaces. Il entend aussi restituer à la collectivité ces valeurs retrouvées. Et puisque la meilleure intervention possible doit être fondée sur la connaissance du bien, la loi reconnaît le rôle fondamental des enquêtes historiques, archéologiques et diagnostique, ainsi que du relevé critique architectural, mais également historique et artistique. Il faut signaler, enfin que cette loi finance avant tout les études destinées à soutenir la formulation du projet de récupération, ainsi que les interventions d’entretien ou de rénovation des façades et, dans les cas les plus importants, les travaux de rénovation spéciale, mais elle n’exclut par pour autant que les interventions qui ne sont pas admissibles au financement puissent bénéficier des aides prévues par les fonds de roulement ».
Parmi ses nombreuses actions politiques on ne peut manquer de mentionner l’ouverture en 2004 du Musée Archéologique d’Aoste (la première section du site actuel avait été inaugurée en 1992 mais ce n’est que depuis 2004 que le musée se présente sous sa forme actuelle) et la restitution du cryptoportique forensique en janvier 2006, qui a été inscrit au patrimoine de l’UNESCO en 2020.
Le groupe de Conseil de l’Union Valdôtaine tient à se souvenir de Teresa Charles en la remerciant non seulement pour le travail accompli pour le bien de la Vallée d’Aoste mais aussi pour la grande contribution humaine qui l’a toujours caractérisée.
Aurevoir Teresa, merci.