Nous rapportons intégralement le discours prononcé par Franco Manes au Conseil Fédéral du 21 août à Fénis.
« Merci à tous et à toutes. Je suis ému.. car c’est toute ma vie qui passe ici, mon parcours administratif, professionnel, personnel. J’ai commencé il y a trente ans dans l’administration communale des Doues et maintenant je suis avec vous, avec l’Union Valdôtaine qui m’a choisi comme candidat à ces élections politiques… pour quelque chose de très important. Donc moi, ici ce soir, j’ai déjà gagné.
Merci à tous. C’est le moment de remercier: tout d’abord Cristina Machet qui a travaillé beaucoup pendant cette période .. et ça n’a absolumment pas été facile. Mais, il y a quelques années, on a choisi de changer l’Union Valdôtaine, on a choisi de recommencer à discuter, de dire – chacun de nous – ce que nous pensons en liberté et dans cette méthode Cristina a continué. Et moi personnellement dans la façon dont Cristina a travaillé avec le Mouvement, je revois ma façon de travailler avec les communautés locales.
Je veux aussi remercier la Commission Politique et le Comité Fédéral qui ont discuté, analysé les problèmes et défini une méthode et c’est très positif.
Je remercie aussi les élus au Conseil Régional car ils ont, sans doute, discuté en leur sein, mais dans ce groupe j’ai aussi plusieurs amis, des personnes qui ont vécu avec moi un parcours administratif et surtout, parmi eux, il y a mon Syndic, qui est le Président de la Junte, Erik Lavevaz, car pour moi il est avant tout un Syndic, puisque je pense qu’une fois Syndic, on reste Syndic pour toujours.
Si vous me permettez encore, ce soir je vois aussi plusieurs administrateurs locaux: je vois Michel Martinet qui est celui qui m’a proposé de la part des Syndics. Merci à toi aussi.
Cela dit, ce que je peux vous apporter c’est mon sérieux et mon honnêteté intellectuelle. Le même sérieux et la même honnêteté intellectuelle, le même engagement que j’ai toujours essayé de donner à ma Commune, à toutes les Communes de la Vallée d’Aoste et aux Syndics. Ni plus ni moins.
Je suis conscient que ce match est très difficile: nous devons tous travailler ensemble. L’Union Valdôtaine est une grande famille et dans les familles il y a aussi des moments où l’on discute, mais ensuite il faut arriver à une synthèse. Cette famille a trouvé la synthèse: elle l’a trouvée en donnant un signal contre une dérive nationale qui en ce moment est vraiment dangereuse, à la fois en ce qui concerne la Droite mais aussi dans l’extrême Gauche. L’Union Valdôtaine a trouvé la synthèse dans l’identification de deux candidats, dont l’un – le soussigné – représente le territoire, on peut dire le « manoeuvre », celui qui a le « savoir faire » du quotidien, car on sait que ce sont les administrateurs communaux qui répondent à un appel, peut-être à trois heures du matin, parce que l’aqueduc s’est rompu. C’est ça que nous devons porter à Rome, c’est-à-dire la capacité d’être concret pour atteindre des objectifs pour les Valdôtains. Parce qu’en fin de compte, nous sommes les représentants de la Vallée d’Aoste, avant même d’être les représentants d’un mouvement, d’une idéologie et de quoi que ce soit d’autre.
Quant à l’autre nom, Patrik Vesan, mon « partenaire d’escalade », je l’ai connu il y a quelques années au Celva, à l’occasion de projets impliquant les communautés locales et l’Université de la Vallée d’Aoste, dans le cadre de la « Fondazione communitaria » et je dois dire que c’est une personne exquise et transparente. C’est vrai qu’il n’est pas connu sur tout le territoire, dans les vallées, mais je vous assure que c’est une personne limpide. Il sera sûrement une belle découverte pour la Vallée d’Aoste, quel que soit le résultat de cette élection: Patrik dans le futur représentera certainement une ressource importante et peut être aussi un point de référence pour de nombreux jeunes qui sont ici dans cette salle. C’est sans aucun doute une très bonne candidature.
Sur une chose je vous garantis: qu’il n’y aura aucune force politique, ou exposant politique, qui ne pourra jamais attaquer ni moi-même, ni Patrik Vesan… et de ces temps, ce n’est pas une petite chose. Parce que je ne me suis jamais permis, pendant toutes les années à la tête du Celva, d’attaquer un adversaire en mauvais termes, pas même lorsque l’Union Valdôtaine était en minorité et donc la gestion des relations entre le législateur et les collectivités locales n’était pas si facile. Car, voyez-vous, le fondamental pour moi, c’est de remettre l’individu au centre de la politique. C’est important. Comme je l’ai déjà dit à quelques amis, ce qui me dérange le plus, c’est lorsqu’une personne impliquée dans la politique ou l’administration me dit « Franco, ne t’en fais pas, ce n’est rien de personnel ». Eh non, il faut comprendre que la politique est faite de relations personnelles, de respect des individus et des opposants: voilà comment il devrait être. Cela, je peux vous le donner avec aussi un grand engagement à soutenir la Vallée d’Aoste à Rome! Mais il ne fait aucun doute que, Vesan et moi, nous avons besoin de l’engagement et du soutien de vous tous dans les prochains vingt jours. Merci encore, je ne sais vraiment pas quoi ajouter d’autre à part que je suis vraiment ému ».
Franco Manes