Le mardi 10 juillet, les oppositions sont intervenues à la Chambre pour demander une communication urgente du ministre de l’Économie, Giancarlo Giorgetti, suite à des rumeurs dans les médias concernant une possible modification des statuts de la Cassa Depositi e Prestiti (CDP) visant à supprimer l’obligation de » quotas de genre » pour les membres du conseil d’administration. Ce débat soulève des questions profondes sur la valeur et l’importance de l’égalité des sexes dans nos institutions.
Renate Gebhard, présidente des députés de la Svp et des minorités linguistiques, a vivement critiqué cette proposition, la qualifiant un « acte d’analphabétisme politique ». Gebhard a déclaré : « On voudrait ramener les femmes à subir ce plafond de verre dont l’abolition a été, et je dois dire, reste le point essentiel pour une véritable égalité des sexes ». Cette réflexion nous amène à nous interroger sur les avancées réalisées et les défis qui restent à surmonter pour atteindre une égalité réelle.
Elle a poursuivi en soulignant qu’une telle décision irait à l’encontre des principes fondamentaux d’égalité et de réduction des inégalités : « Que l’hypothèse de modification des statuts de la CDP soit consciente ou qu’elle découle de l’ignorance des conséquences qu’elle aurait, notre alarme est profonde et j’attends de la première femme présidente du conseil des ministres qu’elle réagisse en conséquence ». Ces propos nous invitent à réfléchir sur le rôle des leaders politiques dans la promotion et la protection des droits des femmes.
L’honorable Manes a exprimé son accord avec les paroles de sa collègue Renate Gebhard et a souligné : « La proposition de modification des statuts de la Cassa Depositi e Prestiti, si elle s’avère vraie, est un acte d’analphabétisme politique. Une action inappropriée et insensée ». Cette critique ferme incite à une prise de conscience collective sur l’importance de maintenir des mesures qui favorisent l’égalité des sexes.
Manes a poursuivi : « Ou bien l’égalité des sexes est considérée par tous comme une valeur ajoutée de notre société, ou bien il est nécessaire que quelqu’un m’explique pourquoi on utilise deux poids deux mesures. Peut-être que la CDP est une institution qui ne doit pas se conformer aux normes de bon sens appliquées dans les conseils d’administration des entreprises publiques, dans les régions et dans nos communes ? ». Cette interrogation nous pousse à réfléchir sur la cohérence des politiques d’égalité au sein des différentes institutions et sur l’importance de l’uniformité dans leur application.
En conclusion, Manes appelle à une réflexion approfondie de la part du parlement sur le thème de l’égalité des sexes : « Il est nécessaire que le parlement réfléchisse au thème de l’égalité des sexes ». Cette invitation à la réflexion souligne la nécessité d’un engagement continu et soutenu pour atteindre une société véritablement égalitaire.