Le coin du PrésidentLe débat

L’effet papillon

La campagne électorale des records vient de commencer ! 

Jamais on a eu une campagne électorale au mois d’août, jamais on a eu une campagne électorale pendant une pandémie mondiale, jamais on a eu une campagne électorale pour le renouvèlement du Conseil de la Vallée en concomitance avec la campagne électorale pour les élections communales, jamais on a eu une campagne électorale en Vallée d’Aoste après la dissolution anticipée du Conseil Régional. Je suis persuadé, en tous cas, que les records ne s’arrêtent pas là.  

Dans les sciences physiques et mathématiques il y a une théorie bien connue, même si encore objet d’études et de développements dans des différents domaines, de la finance à la météorologie, de la médicine à l’informatique : la théorie du chaos. En tout état de cause, je crois qu’on pourrait ajouter une branche d’étude de la fameuse théorie concernant la politique Valdôtaine.  

En osant faire une grande simplification et en extrême synthèse, la théorie du chaos décrit le comportement des systèmes apériodiques sensibles aux conditions initiales. Dans ces systèmes, un petit changement dans les conditions initiales a d’importantes conséquences sur le comportement à moyen terme. Un phénomène généralement vulgarisé et exemplifié par le soi-disant « effet papillon », métaphore tirée d’une conférence du météorologue Lorenz : « le battement d’ailes d’un papillon au Brésil provoque-t-il une tornade au Texas ? »

Où et quand a-t-il battu les ailes le papillon qui a créé la tempête dans laquelle se trouve actuellement la politique valdôtaine ?

A’ vous de juger.

Je suis personnellement plutôt persuadé qu’il y a eu, dans les derniers temps, de nombreux battements d’ailes, apparemment innocents et sans conséquences immédiates, comme l’agir d’un papillon ne peut l’être, mais qui ont porté, de façon cohérente avec les postulats de la théorie, à la situation actuelle : le chaos. Une situation qui, contrairement aux effets entraînants, a des répercussions très graves pour la Vallée d’Aoste. D’abord la plus objective :  l’ingouvernabilité, mais aussi des plus pénibles, comme la malheureuse perspective de remettre le gouvernement de notre Vallée d’Aoste aux partis souverainistes et nationalistes.  

Dans les années la pulvérisation des mouvements autonomistes est devenue incontrôlée, la diaspora des autonomistes non maîtrisée. Les battements d’ailes qu’on a vus, que je ne critique de nulle façon et que j’ai pu parfois même comprendre, ont porté aujourd’hui à avoir une proposition de douze listes aux électeurs. Avec les sentiments et les sensibilités (pour ne pas dire, plus directement, les intérêts) des individus qui ont presque toujours dépassé les finalités plus nobles, une bonne partie de ces listes sont devenues des conteneurs de simples individualités, plus qu’un groupe naturelle expression d’une ligne politique d’un mouvement. Une attitude qui, hélas, rabaisse la mission des mouvements au rôle de comité électoral et n’aide pas le rapprochement des gens à la politique, qui est, bien au contraire, une des tâches les plus importantes que les partis ont dans ce moment difficile de l’histoire. 

Dans toutes ces listes il y a des dizaines de candidats qui partagent une même souche et qui ont une vision politique très proche, mais qui, pour des raisons différentes, qui on pourrait généraliser avec des questions concernant la personnalisation de la politique, se sont divisés dans des parcours différents. Le résultat n’est qu’un seul : affaiblir le monde autonomiste en soufflant sur le feu des mouvements nationalistes, avec les conséquences et les périls qu’on peut très bien imaginer pour nos particularismes de toute nature.  

Le moment est venu, ou mieux viendra après les élections, pour aborder sérieusement un parcours de reconstruction, mais qui parte des petites choses et non pas des grandes, des gens dans les sections et dans les communes non pas des groupes au Conseil de la Vallée. Le noyau de condensation de ce processus, pour continuer avec les métaphores scientifiques, ne peut qu’être l’Union Valdôtaine. Voilà pourquoi un résultat important de notre Mouvement aux prochaines élections régionales et communales sera la meilleure base sur laquelle construire le monde (réellement) autonomiste de demain. 

Erik Lavevaz

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