Federico Cabraz, le Président de la Section de Saint-Rhémy-en-Bosses fête ces jours-ci son 29ème anniversaire et est inscrit à l’Union Valdôtaine depuis l’âge de 18 ans, «oui, je viens d’une famille d’Unionistes: mon père est originaire de Saint-Rhémy-en-Bosses même si, déjà la famille de mon grand-père pour des raisons professionnelles s’était installée à Saint-Vincent, mais le lien avec le pays natal n’a jamais été rompu». Federico il parle avec satisfaction de son expérience de Président de cette Section: «c’est une belle expérience car je suis entré en tant que membre normal et puis.. » et puis malgré son jeune âge on lui a proposé la Présidence, engagement qu’il exerce avec zèle. «La tendance des inscriptions chez nous est à légèrement décroître, comme je crois qu’elle est désormais physiologique partout», et en tout cas, l’année dernière, la Section était composée du nombre très honorable de 19 membres, que cette année Federico espère reconfirmer. «Inutile de répéter que les gens ont perdu un peu confiance en la politique et c’est aussi compréhensible. Toujours en ce qui concerne l’organisation des Sections, je crois que nous sommes arrivés à un carrefour et nous devons prendre des décisions concernant le règlement: soit regrouper les Sections des villages voisins, soit réduire le nombre de membres nécessaire pour activer une Section, car il est absurde qu’une Section ne soit activée car, par exemple, elle ne compte que 7 membres, alors qu’on sait très bien que les réunions se tiennent souvent avec seulement 4 ou 5 membres présents. En tout cas, en ces temps, il n’est pas facile de trouver des gens qui partagent pleinement notre passion et nos idéaux. Je nous appellerais « les derniers romantiques »». Donc, le principal objectif que Federico Cabraz s’est fixé dans les dernières années a naturellement été de maintenir le nombre de inscrits. «Aussi, je dois dire que lorsque le discours des « Progressistes » est sorti, j’étais déjà Vice-Président et je peux vous assurer que cela n’a pas été facile du tout». Bien sûr, les divisions du Mouvement ont été vécues dans plusieurs Sections de manière déchirante et ont causé beaucoup de souffrances même sur le plan humain. «Naturellement s’occuper de garder les anciens membres n’exclut pas que si je rencontre un jeune intéressé, je m’active immédiatement pour l’impliquer et le faire entrer dans la Section». Pour Cabraz la responsabilité de la perte de crédibilité de la politique doit être imputée à tous, sans distinction, et pas seulement aux politiciens professionnels: «dans la société actuelle il n’y a pas de désir de s’engager sans retour immédiat. De plus, si nous voulons faire un peu d’autocritique, nous de l’UV payons encore le prix des erreurs du passé et cela ruine encore aujourd’hui notre image, malgré les efforts déployés pour changer».
Un conseil important que Cabraz tient à donner au monde de la politique est qu’il faudrait penser davantage aux petits entrepreneurs et en général à ceux qui exercent les professions libérales dans tous les différents secteurs: «au sein de notre réalité qui est aussi constituée de petites communes de montagne, si les activités commerciales, artisanales, agricoles et entrepreneuriales sont fermées, c’est tout notre tissu social qui va s’effondre, la campagne est abandonnée avec des conséquences facilement imaginables. Il faut garder à l’esprit que les professionnels indépendants, c’est-à-dire ceux qui risquant leur propre capital, garantissent des meilleures conditions de vie pour toute la communauté et apportent une grande contribution à maintenir tout en place».
D’autre part en Vallée d’Aoste, malgré les énormes difficultés des dernières décennies, nous avons réussi à maintenir de nombreux services et à garantir un bon niveau de vie «c’est vrai et à cet égard, je crois aussi qu’au fil des années, nous en tant qu’UV n’avons pas su faire connaître de manière adéquate toutes les bonnes choses que nous avons faites, à nous valoriser comme nous le méritions aux yeux des Valdôtains. Mais il y a encore des lacunes qui doivent être prises en considération honnêtement»
Pour terminer Federico nous laisse avec un dernier espoir, celui de ne pas gâcher l’élan que nous avons acquis ces dernières années et qui nous a conduits à obtenir un excellent résultat lors des dernières élections politiques.