Massimo Parisio, ex-titulaire d’une menuiserie, Vice-Syndic de la Commune de Gaby et, depuis une décennie, Président de la Section de l’Union Valdôtaine de ce petit village de 450 habitants. La Section de Gaby a toujours été active malgré le nombre reduit d’habitants et toutes les difficultés des dernières années: «Au début il y avait plus de participation aux Assemblées pour le renouvellement du Comité de Direction, – nous dit le Président – maintenant il y a de l’intérêt surtout au moment des campagnes électorales tandis que, normalement, on se retrouve toujours avec le même groupe restreint de personnes». Selon Parisio les défections de nombreux Unionistes qui sont allés «certains à droite, certains à gauche, certains au centre n’a pas aidé et souvent, dans l’époque récente, nous avons dû affronter nos propres copains dans des batailles électorales. En effet à partir de la naissance de Alpe et de tous les autres partis qui ont été formés successivement par ceux qui avaient abandonné l’UV, nous avons eu dans notre zone, aux moments des campagnes électorales, toute une série d’autonomistes venus récolter des votes». Ce qui a causé bien de bisbille, voire de l’amertume, car on a assisté à des luttes internes, entre amis «.. ça ressemblait à une sorte de guerre des Balkans de chez nous – nous dit Parisio en riant – mais on peut en sourire maintenant que tout est fini, tandis qu’à l’époque il n’a pas été amusant, car peut-être tu te réveillais un matin et tu retrouvais ton Vice-Président qui était passé de l’autre côté».
Quant au présent Massimo Parisio se déclare très content de la nouvelle Présidence du Mouvement car «je vois que quelque chose bouge à nouveau, surtout en ce qui concerne la diffusion des informations et il est important de faire sentir aux gens que nous sommes là».
Relativement aux suggestions, pour améliorer la vie du Mouvement, selon Parisio «nos inscrits, une fois élus devraient être davantage soutenus par le Mouvement».
À propos des points de force de l’Union Valdôtaine, Parisio pense que: «le rapport avec le territoire et le fait d’avoir des Sections partout, presque une par chaque Commune, sont nos atouts qu’aucun autre parti n’a. Ce sont les valeurs les plus grandes que nous avons et il faut les garder toujours en grande considération». Il peut naître de tout et n’importe quoi dans le panorama politique régional, mais, selon Massimo Parisio «le noyau dur, la base Unioniste reste là!».
Un point sensible, en revanche, est la difficulté d’impliquer les jeunes, car ils ont une vision différente, souvent plus ouverte sur le monde ce qui est admirable mais qui se traduit parfois par un non-attachement à la terre d’origine. Des deux fils de Parisio, par exemple, un seul a continué le travail de l’entreprise familiale, tandis que l’autre, en tant que chercheur, a étudié à Lausanne, a vécu à Berlin et actuellement il travaille sur un projet à Palma de Majorque. «Moi je crois à l’Union, je ne suis pas là pour un intérêt à un fauteuil, comme nous avons vu le faire par beaucoup de personnages, mais j’ai du mal à transmettre ces valeurs à mes enfants». Du reste l’image que nous donnons aux jeunes avec tous ces petits jeux de Palais, avec ces mécanismes compliqués n’est pas toujours attirante. Cela dit, Parisio estime que l’attitude répandue d’accuser la politique d’être responsable de tous les maux possibles, ou bien d’être inutile, est très erronée, car, au contraire, tout le monde devrait être sérieusement impliqué dans la politique puisqu’elle joue un rôle important dans tous les aspects de notre vie.
En revenant à la Section de Gaby, Parisio nous raconte fièrement qu’il s’est toujours engagé pour la garder activée et qu’il est content de l’avoir fait car il s’agit d’une Section historique : «Le premier Conseiller Unioniste de la Vallée du Lys, Emilio Freppaz, était d’ici, de Gaby. Nous avons un drapeau très vieux qui a été cousu par les mains de passionnés dans les salles de l’Hotel Moderno et nous ne le changerons pas tant que nous le pourrons. C’est notre histoire».
Pour conclure Parisio revient sur le discours des jeunes : «moi, après tout, je crois en eux, car je me suis aperçu qu’en Vallée d’Aoste il y a une excellente nouvelle génération, une génération de très haut niveau. Il faut leur donner une motivation concrète pour les faire rapprocher de nous».
Gaby, le 1er décembre 2021