
Après deux jours d’intenses débats et tractations, dans la nuit du 5 au 6 juillet, l’Assemblée de Corse, avec 46 voix sur 63, a adopté une délibération sur l’autonomie. Il s’agit d’un texte, d’une quinzaine de pages, qui sera présenté au gouvernement français prochainement et qui définit les transferts de compétences souhaités. Dans le document, on retrouve aussi les moyens envisagés pour parvenir à l’autonomie corse, notamment par le biais d’un référendum et l’inscription d’un titre spécifique dans la Constitution française.
Gilles Simeoni, membre du parti autonomiste corse Femu a Corsica et Président du Conseil exécutif de Corse, dans un tweet d’hier (6 juillet) écrit: « la délibération proposant le statut d’autonomie de la Corse est adoptée par les 46 voix de Fà Populu Inseme, Avanzemu, Core in Fronte et P. Ghionga. Un texte rédigé en commun, qui dit clairement à Paris ce que veut la Corse: une autonomie de plein de droit et de plein exercice!« .

Il s’agit d’une étape importante sur le chemin de l’autonomie entrepris par l’île et d’une victoire indéniable dans le combat pour lequel des générations de Corses se sont battus. Cette résolution à une large majorité, en effet, même si elle n’apportera pas de réformes immédiates, manifeste néanmoins de manière officielle et démocratique la position de la collectivité de Corse, qui est l’institution garante et dépositaire des intérêts matériels et moraux de la Corse et du peuple corse.
Dans l’attente de la réponse de l’Elysée, l’Union Valdôtaine félicite ses amis autonomistes corses pour leur succès et leur souhaite bonne chance.
Mais nos pensées vont aussi, avec une immense gratitude, à nos ancêtres qui se sont battus pour obtenir notre autonomie, qui, même imparfaite, est bien un objectif pour lequel le peuple corse se bat avec acharnement et qui est encore loin d’être atteint.