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La fin, les moyens et les justifications.

La longue crise politique qu’on a dû de quelque façon trainer est finalement aboutie dans un nouveau gouvernement, qui on espère pourra gouverner la Vallée d’Aoste jusqu’à la fin de la législature. Un nouveau gouvernement qui a encore l’Union Valdôtaine à la guide, comme pilier central d’une majorité avec toutes les forces autonomistes, et avec les forces populistes et nationalistes à l’opposition: l’objectif le plus important pour lequel j’ai bien pris fait et cause pendant les derniers mois.

J’ai démissionné précisément pour faciliter une solution dans le périmètre actuel. L’objectif politique étant très clair : empêcher que les fortes tensions qui existaient en ce moment créent des lacérations, qui auraient également pu conduire à d’autres solutions politiques dangereuses.

Des solutions inappropriées non pas sur le plan administratif, où évidemment ils pourraient y avoir des aspects facilitateurs indéniables, mais plus simplement sur le plan politique. Je crois que la réflexion et les conclusions sont très simples de ce point de vue : un soudain changement de front aurait empoisonné définitivement le parcours de recomposition des rapports à l’intérieur du monde autonomiste, sur lequel on travaille, bien que peut-être pas tous avec la même conviction, depuis longtemps.

Un projet fondamental non seulement pour l’Union Valdôtaine ou pour les autres mouvements autonomistes, mais crucial pour l’épanouissement de l’autonomisme valdôtain, donc pour le futur de la Vallée d’Aoste. En tout état de cause je dois dire que dans ces dernières semaines on a beaucoup parlé de la réunification du monde autonomiste mais souvent de manière inappropriée, au risque de banaliser un parcours si important.

Le risque est souvent de confondre la fin avec les moyens : la réunification du monde autonomiste est la fin, le but fondamental à atteindre, non pas le moyen par le biais duquel maintenir une majorité unie ou en former une nouvelle. Je dis la même chose depuis presque 5 ans, et je la répéterai encore : la réunification du monde autonomiste doit être un processus qui n’appartient pas aux dynamiques des groupes du conseil régional, mais un parcours qui se développe par le bas. Si nous échouons ce passage, nous n’atteindrons aucun objectif politique futur!

Si nous renversons le paradigme et pensons que la réunification est un moyen – alors que la fin, pour une raison quelconque, change ou vacille – ceci n’est plus nécessaire ! Une hypothèse que nous ne pouvons pas prendre en considération.

Parfois, je dois dire que j’ai l’impression que même dans notre rôle d’administrateurs la fin et les moyens se confondent.

Je pense qu’il ne fait aucun doute que notre but, notre fin, en tant que conseillers régionaux est la Politique. Quand la politique devient le moyen de quelque chose de plus personnel, d’une autre fin, disons de la politique avec un p minuscule, on risque de faire des dégâts importants. La première tentative d’élection de ce nouveau gouvernement, qui a échoué à cause de deux francs-tireurs, en est un exemple parfait.

Je parle de dégâts et de préjudices car quand on perd la confiance de la communauté qu’on est appelés à administrer il devient très difficile de la regagner.

Comme l’exprime bien Jean-Paul Sartre «la confiance se gagne en gouttes et se perd en litres».

La bonne nouvelle réside dans le fait qu’elle se gagne en gouttes : le chemin risque d’être long mais il est possible de construire, hélas, au contraire… en quelque seconde on peut tout renverser.

Erik Lavevaz

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