Aujourd’hui, c’est la fin officielle de l’année scolaire. Comme toujours, pour beaucoup d’enfants et de jeunes, c’est un moment chargé d’émotions, de souvenirs, parfois d’adieux. Mais nos pensées, à nous qui vivons dans une région au territoire montagneux fragile, vont aujourd’hui vers les petites écoles de village, encore bien implantées dans de nombreux hameaux valdôtains. Nous, qui avons fait du droit d’organiser notre propre système éducatif un point indispensable dans la lutte pour l’autonomie, nous pensons aussi aujourd’hui, avec regret, à ces écoles de village qui, malheureusement, ces dernières années, en raison d’un manque de naissances, ont dû être supprimées. Nous sommes bien conscients que continuer à fournir une éducation de proximité signifie encourager les familles à rester dans leur communauté contribuant ainsi à maintenir une population stable. Les écoles de villages contribuent en outre à maintenir une économie locale plus dynamique et, naturellement elles jouent un rôle irremplaçable dans la conservation de la culture, de la langue et des traditions.C’est ce qu’avait très bien compris l’abbé Trèves, qui consacra toute sa vie à la défense de l’instruction et à l’opposition au gouvernement fasciste qui avait supprimé les écoles de village et l’enseignement de la langue française. Et c’est aussi vers lui que vont nos pensées aujourd’hui.Bonnes vacances à tous les élèves de la Vallée d’Aoste, en leur souhaitant qu’il y ait toujours un Abbé Trèves pour veiller sur leur éducation.