Aujourd’hui, dès 9h00 dans le cadre des Journées de la Francophonie, une matinée dédiée à Mme Thérèse Charles. Vous pouvez suivre les travaux sur le lien suivant
https://ac113mp.streamcloud.it/portal/watch/event/a83306fe-e14e-4d3f-9770-544e20b4b81f
Ci-dessous, l’intervention du Vice-Président du Conseil Régional, Aurelio Marguerettaz, en mémoire de Mme Teresa Charles.
« Bonjour à toutes et à tous,
J’ai l’honneur d’intervenir à cette journée en tant que Vice-Président du Conseil, mais j’ai aussi l’émotion de parler de Teresa Charles en tant que collègue d’un parcours politique commun.
Teresa a été avant tout une femme qui a fait de la culture sa raison de vie. La culture, pour Teresa, n’était pas une fin en soi: la culture était un patrimoine à transmettre, un moyen pour améliorer la vie de sa communauté.
D’abord comme enseignante, puis comme journaliste et autrice de nombreux livres, elle avait le goût pour la divulgation, pour l’éducation, pour la communication.
Pour Teresa éduquer à la culture, c’était non seulement donner la capacité de s’ouvrir au monde mais aussi de prendre soin de son patrimoine culturel et identitaire.
Son amour authentique pour la Vallée d’Aoste, sa passion pour l’histoire, l’art et la littérature revenaient constamment dans ses actions, que ce soit en tant que Conseillère ou en tant qu’Assesseure à l’éducation et culture pendant les deux Législatures, de 1998 à 2008, au Conseil de la Vallée.
Parmi ses nombreuses actions politiques, je tiens à rappeler l’ouverture en 2004 du Musée Archéologique d’Aoste dans sa version actuelle et la restitution du cryptoportique d’Aoste en janvier 2006, qui a été inscrit au patrimoine de l’Unesco en 2020 et qui est unique dans son genre.
Pour Teresa il était aussi important d’éduquer à se prendre soin du bien commun, matériel et immatériel.
On lui doit l’approbation en 2005 de la loi régionale pour la conservation et la mise en valeur des bourgs valdôtains.
Une loi qu’elle chérissait tout particulièrement car représentait, dans ses intentions, un instrument pour aider la prise de conscience du patrimoine culturel de la Vallée d’Aoste.
Une loi innovante parce que pour la première fois on primait la recherche sur les immeubles dans le but de sauvegarder les aspects architectoniques, historiques, artistiques et sociaux qui caractérisent les bourgs de la Vallée.
Passionnée d’art et de culture, donc, mais avec un regard toujours pragmatique et tourné vers la vie, vers l’humanité.
Parce que Teresa était la personnification de la véritable culture: la culture utile qui dérive du savoir conjugué avec l’observation de la vie.
Je veux conclure cet hommage à Teresa en vous laissant avec deux images qui racontent bien ce qu’elle était: une femme de lettres bien ancrée dans sa communauté et dans la culture de son territoire.
La première, c’est l’image de Teresa à l’occasion de la procession de la Vierge des Neiges au Sanctuaire de Miserin, qui se tient chaque année le 5 août. Elle aimait organiser des sortes de déjeuners sur l’herbe pour ses amis: c’était sa façon de partager un moment de fête avec les personnes qu’elle aimait.
L’autre image, c’est Teresa qui fait le tour des stands à la Foire de Saint-Ours de Donnas. Elle était un membre historique du Jury: je la vois encore s’arrêter, les yeux pétillants de curiosité, pour analyser et apprécier les objets que nos artisans produisent avec tant de passion.
Voilà Teresa, entre modernité et tradition, entre lettres classiques et culture populaire ».