Aujourd’hui, dimanche 22 décembre, nous perdons un homme qui a traversé et marqué près de cinquante ans d’histoire de la Vallée d’Aoste. Augusto Rollandin a été une figure charismatique, parfois dure, mais toujours déterminée à guider fermement le développement de notre Région. Il était un politicien estimé, mais aussi « dérangeant » pour de nombreux adversaires et, parfois, même pour ceux qui se disaient ses « amis ».
Avec lui, j’ai partagé une partie importante de mon parcours politique. Rollandin était une personne capable de donner beaucoup, notamment sa confiance, mais il savait aussi affronter avec détermination et franchise les débats les plus difficiles, toujours dans un esprit de respect mutuel. C’était un autonomiste authentique et un unioniste convaincu, qui a défendu avec force les valeurs fondamentales de notre communauté.
Parmi ses contributions les plus significatives figure la création du Groupe pour les Autonomies au Sénat en 2001. Grâce à son extraordinaire capacité de médiation, il a su construire une synergie unique, en impliquant des figures de premier plan comme les sénateurs à vie Giulio Andreotti et Gianni Agnelli, ainsi que des représentants de la Südtiroler Volkspartei (SVP) et de Démocratie Européenne. Ce projet reste un exemple concret de dialogue et de collaboration au service des autonomies spéciales et des minorités linguistiques.
Mais Augusto Rollandin était, avant tout, un homme. Un mari, un père, une personne avec ses qualités et ses défauts, comme chacun d’entre nous. Aujourd’hui, mes pensées vont avant tout à sa famille, qui a partagé avec lui les moments les plus heureux comme les plus difficiles.
« Guste » était authentique, un véritable point de repère pour la Vallée d’Aoste et, pour moi, un ami. Je le porterai toujours dans mon cœur avec estime et affection. Avec sa disparition, la Vallée d’Aoste perd une figure qui a laissé une empreinte indélébile dans notre histoire.
Franco Manes