La vie de l'Union

25 AVRIL : UNE DATE SPÉCIALE POUR PARLER DE LIBERTÉ, DE JUSTICE SOCIALE ET DE DÉMOCRATIE

Choisir le 25 avril, une date différente de celle des autres Pays européens, pour célébrer la fin de la Seconde Guerre mondiale a certainement été un geste important, chargé de nombreuses significations pour l’Italie. Tout d’abord parce que le rôle d’agresseur qu’elle avait joué dans les événements de la guerre rendait impossible et/ou gênant le fait de partager les mêmes souvenirs avec les Pays agressés. En outre, il s’agissait probablement aussi d’un choix de dignité car, avec cette célébration « séparée », il était possible d’accorder la juste importance au fait que, sur la terre même qui avait donné naissance au Fascisme, un mouvement spontané de contraste et d’alternative à celui-ci s’était formé. En effet, la Résistance italienne, active ou passive, au Fascisme a été un phénomène exceptionnel de rédemption nationale et il est important de rappeler, aujourd’hui, que ce sont les travailleurs, c’est-à-dire le peuple, qui ont joué un rôle décisif : des hommes et des femmes qui ont rejoint spontanément les formations de Partisans et tous les différents foyers de résistance à l’invasion allemande. Mais aussi les paysans, les ouvriers, les employés qui, en pleine guerre, sous l’occupation nazie et malgré l’oppression du régime fasciste, ont donné vie à une très longue série de grèves, à partir du printemps 1943, qui ont mis à genoux la production de guerre ennemie. Et ce sont précisément ces insurrections, courageuses et généreuses, qui ont réalisé les prémisses essentielles de la renaissance et du renouveau démocratique et progressiste de l’Italie, ainsi que de sa pleine indépendance nationale.


La lutte pour la libération, ici en Vallée d’Aoste, a pris une importance particulière parce qu’elle ne s’est pas limitée à la défaite du nazi-fascisme, mais s’est mêlée aux impulsions pour retrouver les formes d’autogouvernement et d’autonomie qui nous avaient été interdites. Ce furent les années où, grâce au “Comité valdôtain de Libération” qui s’était constitué à partir de 1941, la « question valdôtaine » fut analysée dans toutes ses facettes et où les nouvelles bases du système politique régional furent jetées.


Alors, au lieu de regarder avec admiration et envie les récentes grèves des Français contre le prolongement de l’âge de la retraite, rappelons-nous que nous aussi, il n’y a pas si longtemps, nous avons démontré que nous savions nous battre pour les valeurs auxquelles nous croyons. Rappelons-nous aussi, aujourd’hui surtout, que nous devons nous efforcer de donner le bon exemple aux plus jeunes, qui semblent de plus en plus désorientés, inconscients et désemparés. Nous devons leur rappeler que leurs arrière-arrière-grands-parents qui ont donné vie à la Résistance, même avec toutes leurs limites et leurs erreurs, croyaient en la liberté, la justice sociale et la démocratie et étaient capables de se sacrifier pour elles. Mais surtout, nous devons leur apprendre à éviter toute tentation de désengagement, même politique… car c’est précisément le désengagement des citoyens qui peut conduire une nation à perdre la liberté, la justice sociale et la démocratie.

se sei un autonomista e ti piace il progetto Peuple Valdôtaine Blog
Scrivici!

Saremo felici di contattarti e darti il tuo spazio di espressione